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Le blog de Thierry MBEPGUE - L'AFRICAIN LIBRE
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24 janvier 2014

La jeunesse Camerounaise doit s'intéresser aux affaires politiques et non à l’alcoolisme?

ms

La grande question qu’il faut se poser c’est celle de savoir qu’est ce qui explique le fait que les jeunes se désintéressent tant à la politique et préfèrent se noyer dans la boisson ? Nous devons de prime à bord comprendre que ce n’est pas seulement la jeunesse camerounaise qui est concernée par ce fléau mais aussi celle des autres pays d’Afrique et du reste du monde. Allant du principe selon lequel, la jeunesse est le fer de lance d’une nation, c’est avec désarrois et tristesse que nous constatons que les jeunes sont devenus un fardeau pour leur nation et non un espoir pour l’avenir. La paraisse morale, le découragement, l’envie et le manque d’ambition sont là quelques facteurs qui contribuent à la perte de nos jeunes. La politique indique le cadre général d'une société organisée et développée dont les acteurs sont le peuple et toute sa composante. Les jeunes faisant partis des acteurs se doivent de jouer un rôle important en s’imprégnant intégralement dans les affaires politiques. Alors pourquoi la jeunesse Camerounaise se désintéresse de plus en plus des affaires politiques ?

Partant du point de vue scolaire académique, nous nous attarderons sur la « compétence politique » Il est clair ici qu’on peut justifier ce désintérêt par l’incompétence et les difficultés à comprendre les discours politiques d’une part et le coût que peuvent relever la gestion des affaires politiques d’autre part. Pour la jeunesse de nos jours, faire de la politique implique faire ou avoir fait des études de sciences politiques ce qui est tout à fait logique mais dépassée tout de même car on peut noter une multitude de personnes qui n’ont point fait ces études mais qui cependant ont eu une brillante carriere politique. Beaucoup sont devenus apres beaucoups d'efforts des grands politiciens et même des présidents de la république. La jeunesse Camerounaise devra se débarrasser de ce complexe de niveau d’étude car rien que leur volonté suffit pour comprendre tous ces discours et autres termes politiques. Les jeunes Camerounais pensent que s’occuper des affaires politiques nécessite d’énormes dépenses et beaucoup de temps, ce qui parait compliquer pour une jeunesse dont le taux de chômage est élevé…pouvez vous imaginer un maçon qui abandonne son travail pour peut être assisté à une réunion d’un parti politique ? En plus il y gagnerait quoi ?

C’est pourquoi je remets en cause le système,

Si nous faisons une approche néo institutionnaliste de cette situation, on se rend compte que l’état y est pour quelque chose...En tenant compte de l’Etat du Cameroun qui depuis plus de 30ans aujourd’hui est resté le même, où le système est resté inchangé , où se sont les mêmes qui gouvernent, où la place de la jeunesse est confisquée par des vieillards et où la jeunesse reste abandonnée à elle-même, comment à ce niveau en vouloir à cette jeunesse toute seule? Autant d’éléments qui expliquent l’abstentionnisme électoral dont fait montre les citoyens (les résultats sont connus au préalables, ce sont les mêmes qui se représentent, avec les mêmes discours et promesses qui ne sont jamais réalisées.. bref de quoi nous endormir) N’oublions pas aussi les frustrations de la jeunesse liées à l’histoire politique du pays où un certain nombre de leaders politiques ont été tués pour s’être opposé à une idée ou encore au système en place…les faits parlent d’eux- mêmes, nous avons récemment vu des journalistes ou encore des politiciens se faire incarcérer pour avoir dénoncé le système ou qui ont mené des combats qui vont en l’encontre du gouvernement à l’instar de CELESTIN YANDAL OU ENCORE BIBY NGOTA ETC... Pour elle donc, la politique devient une activité risquant et dangereuse…et pourtant tout ce qu’elle demande c’est d’être valorisée et prise en compte.

La seconde inquiétude qui est celle de la jeunesse qui se livre à l’alcoolisme n’a qu’un seul fautif : les institutions étatiques. De manière générale, sachez que plus un produit est rare sur le marché, moins il est accessible. En effet la libéralisation aveugle des débits de boisson est l’une des causes sinon la principale de cette dérive de la jeunesse. Si la jeunesse camerounaise se livre de plus en plus à la boisson, c’est justement parce que ceux –ci ont le choix entre plusieurs points de ventes lesquels fonctionnent la plupart du temps sans licence d’autorisation de vente de boisson alcoolisée. De fait, lorsqu’un secteur d’activité évolue sans un encadrement rigoureux de la part de l’Etat, il devient normal qu’un certain nombre de bavures se greffent à celui-ci.

Dans la société, la faible intégration sociale expose toujours les citoyens à des débandades de toutes sortes (la délinquance, l’alcoolisme, le banditisme etc.). Ainsi, la jeunesse dans tous les Etats est cette frange de la population le plus souvent en manque d’intégration sociale. Ceci étant, il n’est donc pas étonnant aujourd’hui au Cameroun de constater une jeunesse qui s’enivre de plus en plus. N’a-t-on pas coutume de dire que le travail éloigne de nous l’ennui, le vice et le besoin ? Pour mener régulièrement une activité, il faut disposer du temps. Nous savons tous que la jeunesse camerounaise souffre d’un chômage ambiant lequel peut également être une cause explicative de cette débauche juvénile. En tout état de cause, il serait important pour le gouvernement camerounais d’avoir un œil plus regardant sur l’avenir de la jeunesse. Certes les écoles existent, mais celles garantissant une formation efficace et efficiente sont d’accès difficile parce que très chère ou à sélection discriminatoire. Aussi la rareté du travail qui est l’un des problèmes majeurs du Cameroun en général et de la jeunesse en particulier ne peut qu’exposer celle-ci à toutes sortes de maux.

 

NGO MAHOP Sariette
 MALCON-Cameroun

 

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